Mon accouchement en siège !

Ce texte a initialement été publié sur le blog Dans ma tribu en 2016. J’ai souhaité rapatrier mes textes ici. 

Après le récit de ma grossesse, je te livre maintenant le récit de mon accouchement, pas banal !

Alors voilà, les jours passent, mais toujours pas de signe de quoi que ce soit arrive. Je me documente à fond pour savoir quand partir à la maternité. 
Bah oui, parce que je n’ai pas trop envie de me faire refouler de la maternité ou de devoir y faire les 400 pas dans les couloirs pendant des heures parce que je m’y suis pointé trop vite.
Après lecture et discussion avec ma sage-femme, j’en conclus qu’il faut que j’aie des contractions toutes les 10 min pendant au moins 2 h. 
Oui et comment on sait si c’est des contractions de travail ? Et bah, tu le sais ! Si tu ne sais pas trop, c’est que ce n’est pas ça.

Bon ok.

Alors j’ai tout ça bien en tête et de toute manière, comme je veux éviter la péridurale, ma sage-femme me dit qu’il vaut mieux rester le plus longtemps possible chez moi. Oui, enfin, pas trop longtemps quand même parce que même si j’ai choisi d’accoucher avec ma sage-femme, je préfère que ce soit en plateau technique et non pas à mon domicile.

Enfin, les jours passent et rien ne se profil à l’horizon. Je n’accoucherai pas un mois avant le terme, c’est passé. Et je suis tiraillé entre accoucher un peu avant, ce qui tombe pendant les fêtes de fin d’année et à la date prévue, c’est-à-dire un peu après les fêtes. Mais je ne fait que de penser à cette césarienne que je souhaite éviter à tout prix. Ma DPA est le 5 janvier. 
Enfin, de toute manière, ce n’est pas moi qui décide et les choses se passeront comme elles devront se passer.

Il faut lâcher prise ! Ok 

J’essaie donc de voir le positif dans chaque cas de figure. Sachant que l’essentiel, c’est que tout se passe bien pour nous deux.

Une semaine avant le terme, toujours rien, mais je m’inquiète un peu, car je sens moins bouger bébé que d’habitude. Je vais donc faire un tour à la maternité pour faire un peu le point. 

Bilan, tout est ok, le cœur de bébé bat comme il faut, la sage-femme en profite pour regarder mon col, il est ouvert à 1. Je commence à m’enflammer. Alors c’est que ça va être pour bientôt ? « Oui, ça peut être pour aujourd’hui comme dans plusieurs jours ». Je suis soulagé, je vais échapper à la césarienne.

Mais pour moi, c’est qu’on est proche du but. Je m’impatiente.

Et puis les jours passe et toujours rien. Enfin, j’ai bien quelques petites contractions qui sont parfois régulières, mais elles ne font pas vraiment mal donc c’est que ça ne doit pas être ça. Alors, moi qui pensais que c’était imminent. Je pensais que quand on était à 1, c’est que le travail avait commencé. 
Et bah non, sache que ça ne veut rien dire du tout !

À deux jours du terme, je prends rendez-vous à la maternité comme on me l’a demandé pour faire le point le jour du terme, pour programmer la césarienne.
En fait, je dois faire toutes ces démarches à l’hôpital, car ma sage-femme libérale pourra être présente à mon accouchement, mais ne pourra pas m’accoucher du fait que bébé d’amour se présente en siège. Et il est maintenant peu probable qu’elle se retourne même si c’est toujours possible.

Et puis le rendez-vous arrive, avec mon mari, on est un peu stressé. Je sais qu’il n’y a pas de déclenchement possible. Et qu’il faut que le travail se passe vite et bien. Ça fait pas mal de choses qui doivent être réunie pour éviter cette césarienne !
Lors du rendez-vous avec la sage-femme, elle fait un monitoring, tout va bien. Elle me fait un peu travailler le col, car je suis toujours dilaté à 1, elle me dit entre 1 et 2. Mais je crois que c’est pour ne pas me démotiver qu’elle me dit ça ! 
À cette vitesse, je ne suis pas prêt d’accoucher moi ! 
On fait ensuite une échographie, il y a assez de liquide amniotique le poids du bébé est ok, estimé à 3kg donc vu mon pelvi scan, il y a largement la place pour sortir. Une autoroute pour sortir qu’elles disent les sages-femmes ! Bonne nouvelle. 

La sage-femme pense qu’il est possible de m’accorder un délai supplémentaire. Elle appelle la gynéco de l’hôpital qui m’a suivi pour avoir son feu vert. Nous gagnons deux jours de délais supplémentaires ! 

Youpi ! 

On reprend rendez vous pour dans 2 jours, mais si d’ici là rien de nouveau, une césarienne sera programmé pour le lendemain. On sait maintenant avec certitude que dans maxi 3 jours on verra notre bébé d’amour, mais nous espérons que le travail commencera avant. 
On commence à avoir hâte de le rencontrer, ce petit bébé d’amour !
Du coup, je vais voir ma sage-femme libérale qui suit toutes mes péripéties, elle décide de me faire travailler le col le lendemain pour accélérer un peu les choses. 
Le lendemain, toujours rien. Ma sage-femme me fait donc travailler le col. Elle me dit qu’il est un poil plus ouvert, mais bébé d’amour n’est toujours pas décidé à sortir. 
Je prends mon mal en patience. On a rendez-vous le lendemain matin à la maternité. Je profite de ma dernière nuit pour bien dormir.

Mais vers 4h du matin, je me dis mince, je me suis fait pipi dessus et à peine le temps de me le dire que la poche des eaux se perce complètement, je n’ai même pas bougé ! C’est bébé d’amour qui a dû la percer en bougeant. C’est clair et net, j’inonde le lit ! 

Je réveille chéri en lui demandant d’aller vite chercher des serviettes. Le pauvre ne comprend pas trop ce qui se passe et s’exécute comme il peut.

Et me voilà bien avancé, qu’est ce que je fais maintenant !!! 
Je n’avais pas prévu que ça se passe comme ça. Moi, j’attendais les contractions !
Enfin, le travail commence, j’ai des contractions, je sais que c’est pour aujourd’hui, je suis toute excitée.

Je dis a chéri d’aller vite chercher le téléphone et j’appelle ma sage-femme pour savoir ce que je dois faire. Attendre ou partir à la maternité.
Parce que j’ai beau avoir lu sur le sujet, quand on y est, on oublie presque tout ce qu’on a lu !

Le temps qu’elle émerge un peu, elle me dit de prendre une douche, de prendre ma valise et on se retrouve à la maternité.

Là, je veux me lever du lit, mais ça fait que de couler. Je n’avais pas vraiment envisagé ce cas de figure ! Alors je mets une serviette entre mes jambes, c’est trop sexy ! 
Mais ça fait que de couler dès que je fais un pas, vraiment désagréable. 

Chéri pourra faire le ménage pendant mon séjour à la maternité !!

J’arrive à la salle de bain, je prends ma douche. Et je me pose une bonne question :  je m’habille comment pour aller à la mater ? Je ne peux pas mettre de pantalon, ça continue de couler, je dois garder une épaisse serviette éponge pour ne pas en mettre partout. 

J’opte pour une robe. Super sexy avec la serviette-éponge que je tiens entre les jambes !!!

Chéri prend une douche, car il se doute que la journée va être longue. Nous rassemblons nos affaires et partons pour la maternité.

En sortant de la voiture, je me dis qu’heureusement que nous sommes en pleine nuit et que nous ne croisons personne, car vu mon accoutrement, je n’étais pas très fière !

Nous rejoignons ma sage-femme pour mon admission à la maternité. Les contractions se font de plus en plus forte. Elles ont lieu environ toutes les 7 min. J’arrive à les gérer, j’utilise bien ma respiration puis les vocalises. Ma sage-femme me masse et m’appuie sur des points d’acupuncture pour m’aider à me soulager un peu. 

Et là, je suis vraiment contente que ma sage-femme libérale soit avec moi, car avec Chéri, on n’y connaît rien et c’est elle qui fait le lien avec l’équipe pour le moment, moi je peux rester dans ma bulle, car j’ai une entière confiance en elle. Chéri est aussi rassuré. Nous sommes dans des conditions optimales.

Vers 7h du matin, ça commence à être sérieusement difficile. Ma sage-femme regarde mon col. Je suis dilaté à 4. Trop peu pour moi, je n’arriverai pas à gérer encore les contractions pendant des heures, je demande la péridurale. 

Seulement ça va bientôt être le changement d’équipe. Je devrais attendre la nouvelle équipe. À 9 h 00, on me la pose enfin, c’est une délivrance. Je revis et je peux enfin me reposer un peu. 

En effet, je commençais à avoir du mal à gérer la douleur physiquement, je tremblais de tout mon corps et je vomissais le ventre vide ! Je commençais à être à bout. La péri était un peu trop dosée, car je ne sentais plus rien et je ne pouvais plus bouger mes jambes, mais je n’avais plus mal.

Lors de la relève d’équipe, je découvre que la sage-femme qui va m’accoucher est celle qui m’a fait l’acupuncture, je suis super contente, car elle est super sympa. 

Elle me dit que de toute manière, pour un siège, la péri est préconisée. 

Je me repose et vers 13h, je sens que quelque chose arrive. J’étais toute seule avec chéri, car tout le monde était parti manger. Je lui dis que ça vient qu’il faut qu’il aille chercher tout le monde.
Tout le monde débarque, c’est-à-dire au moins la moitié du service ! Et oui, un accouchement en siège par voie basse, ce n’est pas si fréquent !

Je pousse, avec difficulté, car je ne sens pas grand-chose avec la péri. Mais je me concentre pour essayer de ressentir les contractions et pousser à ce moment. Mais ce n’est pas assez efficace. La sage-femme m’aide ( traduction : me fait une épisio).
Et bébé d’amour sort d’un coup. Je la réceptionne. Et je suis tellement ému de rencontrer mon bébé, enfin, de voir sa petite bouille.
Je suis submergé par les émotions, tellement heureuse d’avoir pu accoucher par voie basse.
J’ai eu un merveilleux accouchement avec une super équipe. Je ne pouvais rêver mieux.

J’ai tellement entendu dire qu’un accouchement, c’était difficile, douloureux. Je pensais que c’était un peu un mauvais moment à passer. 
Alors, oui, ça a été douloureux. Mais j’ai été tellement bien accompagné par chéri, ma sage-femme libérale et toute l’équipe de la maternité que ce fut un merveilleux moment. Accoucher ne me fait plus du tout peur.

C’est aussi le message que je voulais faire passer. Je pense que l’accompagnement est primordial, car il est évident que si je n’avais pas été accompagné comme je l’ai été, ça aurait été une autre histoire et je n’en aurai peut-être pas eu un si bon souvenir.

Il est donc vraiment très important de bien le préparer. Moi, j’ai besoin d’être en confiance. Alors j’ai fait un double suivi. Sage femme libérale et gynéco de l’hôpital et je faisais mes échographies à l’hôpital. 
Je voulais bien connaître la maternité pour être rassurée le jour J. Car si j’avais tout fait à l’hôpital, je me serais un peu retrouvé seule après à la sortie de la maternité et si je n’avais vu que ma sage-femme libérale, je n’aurais pas eu suffisamment confiance en l’équipe de la maternité. Pour moi, les deux suivis ont été très complémentaires.

Et je voudrais aussi t’en dire un peu plus sur l’épisio, car j’y étais véritablement opposée, je préférais une déchirure. Mais il faut savoir que dans le champ de l’action, j’ai eu une entière confiance en l’équipe médicale. Il est sûr que c’est douloureux surtout les 10 jours après l’accouchement, mais il est très important de se reposer et de rester allongé le plus longtemps possible. Comme ça, ça fait moins mal et ça se remet plus vite. Et pour ma part, un mois après, c’était comme si de rien n’était. Finalement, ça a été moins dramatique que ce que je pensais.

Après, je ne t’ai pas raconté complètement en détail mon accouchement avec la pose de la péri, la sonde urinaire et tout ça, tout simplement parce que sur le coup, rien ne m’a semblé bizarre, on m’a tout expliqué à chaque fois. Et que comme j’étais en confiance et dans ma bulle, il n’y a rien que j’ai mal vécu ou trouvé intrusif. 

Et 6 mois après, franchement, on a déjà oublié beaucoup de choses (celles qui sont le moins important).

Et toi, comment s’est passé ton accouchement ? C’est quelque chose que tu redoutais ?

4 réflexions sur “Mon accouchement en siège !

  1. Bonjour. C’est top que vous ayez pu accoucher par voie basse, malgré un bébé en siège. Pas sûre que ce sera possible pour moi , on verra§ Moi aussi j’ai confiance dans le personnel de la maternité où j’accoucherai. Ce sera la 3 eme fois.

    Aimé par 1 personne

    • Oui c’est très variable d’un endroit à l’autre, ce qui est d’ailleurs très surprenant.
      En tout les cas, n’hésitez pas à en parler à l’équipe médicale si tel est votre choix.
      Après l’acupuncture peut aider si jamais vous avez la possibilité, je vous recommande ☺️

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